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par le verrou de sûreté poussé à l’intérieur.

Ils retournèrent dans le jardin, et Raoul demanda à la jeune fille :

— Vous m’avez raconté, mademoiselle, que, quand vous avez enjambé la fenêtre de votre studio, hier, vous avez aperçu le meurtrier de votre sœur qui, dans sa fuite, ramassait quelque chose ?

— Oui… en effet…

— Comment était cette chose ?

— J’ai à peine vu…

— Un paquet ?

— Oui… je crois… un paquet de petites dimensions… qu’il a caché sous sa veste, en courant.

Qu’était devenu ce paquet ? Le domestique, Édouard, qu’on fit venir, et qu’on ne pouvait soupçonner, affirma qu’on n’avait rien découvert sur le cadavre.

Tous ceux qui furent questionnés, policiers ou quidams, déclarèrent que, ni la veille, ni depuis le matin, ils n’avaient ramassé le moindre paquet.

Philippe Gaverel reprenait espoir…

— On le retrouvera, dit-il… je suis persuadé que la police le retrouvera.

— Pour qu’on retrouve ce paquet, riposta M. Rousselain, encore faudrait-il qu’on en ait le signalement.

— Un petit sac de toile grise.

— Qui contenait ?

M. Gaverel s’emporta.

— Cela ne regarde que moi !… C’est mon affaire… Que j’aie jugé bon de mettre à l’abri des billets ou des documents, c’est mon affaire ?

— Enfin, étaient-ce des billets de banque ?