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— Vivante ? s’écria-t-il, en arrivant auprès de Rolande qui, à genoux, étreignait sa sœur.

— Le cœur ne bat plus, dit Rolande dans un sanglot.

— Mais non, voyons, c’est impossible !… On peut la ranimer… fit Jérôme avec épouvante.

Il se jeta sur le corps immobile, mais, tout de suite, avant même de constater s’il vivait encore, il bégaya, les yeux hagards :

— Oh ! son collier… il n’y est plus… l’homme l’a serrée à la gorge pour lui arracher ses perles… Oh ! l’horreur !… Elle est morte…

Il se mit à courir comme un fou, accompagné du vieux domestique, Édouard, tandis que Rolande et la gouvernante Amélie restaient auprès de la victime.

Il trouva l’homme à plat ventre, dans le massif de fleurs. La balle, le frappant entre les omoplates, avait dû atteindre le cœur.

Avec l’aide d’Édouard, il le retourna. C’était un individu de cinquante à cinquante-cinq ans, vêtu pauvrement, coiffé d’une casquette sale, avec une figure blême dans une couronne ébouriffée de barbe grise.

Jérôme le fouilla. Un portefeuille crasseux contenait quelques papiers parmi lesquels deux cartons, avec ce nom écrit à la main : Barthélemy.

Dans une des poches du veston, le domestique découvrit le collier à un rang de grosses perles fines qui avait été volé à Élisabeth.