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— Et je vous réponds avec la même franchise : non, vous ne vous trompez pas. Mais c’est pour vous que je travaille.

— En me contrecarrant ?

— Exemple ?

— C’est vous qui avez fait arrêter Thomas Le Bouc et qui lui avez dicté ses réponses, n’est-ce pas ?

— Je l’avoue.

— Pourquoi ?

— Je voulais délivrer Félicien.

— Dans quelle intention ?

— Pour connaître son rôle dans l’affaire, ce que la justice était incapable d’établir.

— Vous le connaissez ?

— Je le connaîtrai samedi ou dimanche, à condition que vous me laissiez libre d’agir.

— Je ne puis vous le promettre tant que vous intervenez dans un sens contraire à mes décisions.

— Vous avez un autre exemple à me donner ?

— Il date d’hier.

— Lequel ?

— Nous avons tout lieu de croire que la demoiselle Faustine, placée par vous comme infirmière à la clinique, et qui a soigné Simon Lorient, était la maîtresse dudit Simon Lorient. Est-ce vrai ?

— Oui

— Or, dans la journée, Goussot s’est rendu à la clinique pour l’interroger. Envolée ! Dès midi, elle avait reçu un coup de téléphone de M. d’Averny. Goussot a couru à la pension où elle vivait. Envolée ! À midi et demi, elle avait rejoint une