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L’AIGUILLE CREUSE
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l’ancienne paroisse d’Ambrumésy, et vous apprendrez, par ces papiers datés du XVIIIe siècle, qu’il existait sous la chapelle une crypte. Cette crypte remonte, sans doute, à la chapelle romane, sur l’emplacement de laquelle celle-ci fut construite.

— Mais, comment Lupin aurait-il connu ce détail ? demanda M. Filleul.

— D’une façon fort simple, par les travaux qu’il dut exécuter pour enlever la chapelle.

— Voyons, voyons, monsieur Beautrelet, vous exagérez… Il n’a pas enlevé toute la chapelle. Tenez, aucune de ces pierres d’assise n’a été touchée.

— Évidemment, il n’a moulé et il n’a pris que ce qui avait une valeur artistique, les pierres travaillées, les sculptures, les statuettes, tout le trésor des petites colonnes et des ogives ciselées. Il ne s’est pas occupé de la base même de l’édifice. Les fondations restent.

— Par conséquent, monsieur Beautrelet, Lupin n’a pu pénétrer jusqu’à la crypte.


À ce moment, M. de Gesvres, qui avait appelé l’un de ses domestiques, revenait avec la clef de la chapelle. Il ouvrit la porte. Les trois hommes entrèrent.

Après un instant d’examen, Beautrelet reprit :