— Non…, je ne veux pas dire… »
Barnett lui frappa l’épaule :
« Inspecteur Béchoux, vous n’ignorez pas la formule de la maison : « Renseignements gratuits. » Eh bien, je vous donne ma parole d’honneur que jamais, vous entendez, je ne demande un sou à mes clients et que jamais je n’accepte d’eux un centime. »
Béchoux respira plus librement.
« Merci, dit-il. Vous comprenez que ma conscience professionnelle ne me permet de collaborer qu’à de certaines conditions. Mais, en vérité (excusez-moi d’être indiscret), quelles sont donc les ressources de l’Agence ?
— Je suis commandité par plusieurs philanthropes qui désirent garder l’anonymat. »
Béchoux n’insista pas. Et Barnett reprit :
« Et alors, Béchoux, où cela se passe-t-il, votre affaire ?
— Près de Marly. Il s’agit de l’assassinat du bonhomme Vaucherel. Vous en avez entendu parler ?
— Vaguement.
— Ça ne m’étonne pas. Les journaux s’y intéressent encore peu, bien que l’affaire soit diablement curieuse…
— Un coup de couteau, n’est-ce pas ?
— Oui, entre les deux épaules.
— Des empreintes digitales sur le couteau ?
— Non. Le manche avait été sans doute enveloppé d’un papier, que l’on retrouva en cendres.
— Et pas d’indices ?
— Aucun. Du désordre. Des meubles renversés. En outre le tiroir d’une table fracturé, mais sans qu’il soit possible de dire pourquoi on l’a fracturé et ce que l’on y a pris.