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Puis il reprit :

« Rien de neuf, mon capitaine ? Vous n’avez pas retrouvé François ?

— Non.

— D’ici une heure nous l’aurons retrouvé, et nous partirons. Tous nos hommes sont au bateau ?

— Oui.

— Et tout va bien par là ?

— Très bien. »

Il ordonna aux quatre Marocains :

« Emballez-moi le Boche, et montez-le jusqu’au dolmen d’en haut. Inutile de l’attacher, il est incapable d’un geste. Ah ! une minute. »

Il se pencha à l’oreille de Vorski.

« Avant de partir, regarde bien la Pierre-Dieu, entre les dalles du plafond. Le vieux Druide ne t’a pas menti. C’est bien la pierre miraculeuse que l’on cherche depuis des siècles… et que j’ai découverte moi, de loin… par correspondance. Fais-lui tes adieux, Vorski ! Tu ne la reverras jamais, si tant est que tu doives jamais revoir quelque chose en ce bas monde. » Il fit un signe.

Vivement les quatre Marocains se saisirent de Vorski et l’emportèrent dans le fond de la salle, du côté opposé au couloir de communication.

Don Luis se tourna vers Otto, lequel avait assisté immobile à toute la scène :

« Je vois que tu es un garçon raisonnable, Otto, et que tu comprends la situation. Tu ne te mêleras de rien ?

— De rien.

— Alors on te laissera tranquille. Tu peux nous suivre sans crainte. »

Il passa son bras sous le bras du capitaine, et ils s’en allèrent en causant.

On sortait de la salle de la Pierre-Dieu par une série de trois autres cryptes dont chacune se trouvait à un niveau plus élevé que celle qui la précédait, et dont la dernière aboutissait également à un vestibule. À l’extrémité de ce vestibule une échelle était plantée contre une paroi dans laquelle on avait pratiqué récemment