commencé contre toi, maman ? Et puis certaines paroles que cette femme a prononcées avec tant de haine !… Et puis… et puis surtout, qu’est devenu Stéphane ? Dans ma cellule, tout à l’heure, ils ont parlé de lui, à voix basse… Tout cela me tourmente… Je ne vois pas non plus l’échelle que tu avais apportée…
— Je t’en prie, mon chéri, ne perdons pas un instant. La femme aura trouvé du secours… On est sur nos traces. »
L’enfant s’arrêta net.
« Maman…
— Quoi ? Tu entends quelque chose ?
— On marche.
— Tu es sûr ?
— On marche à notre rencontre…
— Ah ! fit-elle sourdement, c’est l’assassin qui revient du Prieuré… »
Elle tâta son revolver, prête à tout. Mais soudain elle poussa François vers un coin d’ombre qui s’ouvrait à sa droite et qui était formé par l’amorce d’un de ces tunnels, probablement obstrués, qu’elle avait remarqué en venant.
« Là… là… dit-elle… nous serons bien… il ne nous verra pas. » Le bruit se rapprochait.
« Renfonce-toi, dit-elle, et pas un mouvement… »
L’enfant murmura :
« Qu’est-ce que tu as à la main ?… Ton revolver… Ah ! maman, tu ne vas pas tirer ?…
— Je devrais… je devrais… dit Véronique… C’est un tel monstre !… C’est comme sa mère… j’aurais dû… nous regretterons peut-être… »
Et elle ajouta, presque à son insu :
« Il a tué ton grand-père.
— Ah ! maman… maman… »
Elle le soutint pour qu’il ne tombât point, et, dans le silence, elle entendit les pleurs de l’enfant qui sanglotait contre elle, et qui balbutiait :
« N’importe… ne tire pas… maman…