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Plus téméraire, il viola les secrets de la chair voilée. En visions torturantes, s’évoquèrent la splendeur de la gorge et l’épanouissement des hanches.

Il souffrit trop et courageusement il voulut combattre son désir, cause de cette souffrance. Il se disait :

— De lui vient le mal, j’étais heureux quoique toutes les raisons de mon supplice existassent déjà. Mes entraves de mari et de père, l’engagement de Bertrande ne datent pas d’aujourd’hui. Rien n’est changé que mon désir. Il a flétri la beauté de notre amour.

Plus que sa volonté, le besoin de revoir Bertrande l’aida dans la lutte. Pour s’approcher de la vierge il devait être pur. Le contact ne s’établirait que si nulle rugosité ne bossuait la paroi de son âme. Il souhaita si ardemment l’intimité de cette union et le retour des voluptés chastes que d’elles-mêmes