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la fortune de m. fouque

VIII


Il fut heureux.

Au cercle, il connut d’âpres jouissances. Là il était enfin quelqu’un. Parfois encore on exigeait de lui l’épisode de la cabane, et il repartait, infatigable :

— J’ai arraché de l’herbe… l’âne s’est approché…

Et l’on pouffait de rire et l’on s’écriait :

— Cocu de Fouque, va, sacré cocu !

Souvent aussi, en petit comité, il se plaisait à retracer scrupuleusement ce qu’il avait surpris du haut de son âne. Il précisait, mettait les points sur les i, indiquait les physionomies, les mouvements, les positions exactes. Ferrand se trouvait ainsi, Julie comme cela. Et, l’imagination surexcitée, il inventa des détails