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les époux dumouchel

Debout, dans cette apothéose, Marie portait un petit Jésus, qui ouvrait ses bras aux fidèles. De riches vêtements les recouvraient tous deux.

François se pencha à l’oreille de sa femme :

— Tu sais, le dimanche, on la déshabille des pieds à la tête, et on lui passe une chemise propre et des étoffes de satin brodées d’argent.

Cette idée de la Vierge nue la choqua, et elle répondit :

— Tâche d’être convenable, hein ?

Leur prière finie, ils se mirent à la recherche de leur ex-voto.

Jusqu’à une hauteur de cinq ou six mètres, tout autour de l’église, des plaques de marbre étaient encastrées dans le mur, bien rangées, bien régulières, séparées par des filets noirs ou dorés.

Les Dumouchel examinèrent en passant quelques-unes des inscriptions.

« Je dois à la protection de Marie mon enfant sauvé d’une cruelle maladie, mon mari sauvé du naufrage, ma mère sauvée de la mort, tous trois en même temps. »

Ils sourirent, incrédules :

— C’est bien improbable.