Page:Leblanc - Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.djvu/75

Cette page a été validée par deux contributeurs.
75
GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

lorsque le gardien accourut en toute hâte et leur dit :

— Le tiroir… regardez le tiroir de la table. Quand je suis entré, il m’a semblé qu’il le repoussait.

Ils regardèrent, et Dieuzy s’écria :

— Pour Dieu, cette fois, nous le tenons, le client.

Folenfant l’arrêta.

— Halte-là, mon petit, le chef fera l’inventaire.

— Pourtant, ce cigare de luxe…

— Laisse le Havane, et prévenons le chef.

Deux minutes après, M. Dudouis explorait le tiroir. Il y trouva d’abord une liasse d’articles de journaux découpés par l’Argus de la Presse et qui concernaient Arsène Lupin, puis une blague à tabac, une pipe, du papier dit pelure d’oignon, et enfin deux livres.

Il en regarda le titre. C’était le Culte des héros de Carlyle, édition anglaise, et un elzévir charmant, à reliure du temps, le Manuel d’Épictète, traduction allemande publiée à Leyde en 1634. Les ayant feuilletés, il constata que toutes les pages étaient balafrées, soulignées, annotées. Était-ce là signes conventionnels ou bien de ces marques qui montrent la ferveur que l’on a pour un livre ?

— Nous verrons cela en détail, dit M. Dudouis.