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ARSÈNE LUPIN

Il n’y avait plus qu’une vingtaine de personnes. Elle les observait tour à tour, avec la crainte confuse qu’il ne fût pas, lui, au nombre de ces vingt personnes.

Je lui dis :

— Nous ne pouvons attendre plus longtemps.

Elle s’avança. Je la suivis. Mais nous n’avions pas fait dix pas que Ganimard nous barra le passage.

— Eh bien, quoi ? m’écriai-je.

— Un instant, monsieur, qui vous presse ?

— J’accompagne mademoiselle.

— Un instant, répéta-t-il d’une voix plus impérieuse.

Il me dévisagea profondément, puis il me dit, les yeux dans les yeux :

— Arsène Lupin, n’est-ce pas ?

Je me mis à rire.

— Non, Bernard d’Andrézy, tout simplement.

— Bernard d’Andrézy est mort il y a trois ans en Macédoine.

— Si Bernard d’Andrézy était mort, je ne serais plus de ce monde. Et ce n’est pas le cas. Voici mes papiers.

— Ce sont les siens. Comment les avez-vous, c’est ce que j’aurai le plaisir de vous expliquer.

— Mais vous êtes fou ! Arsène Lupin s’est embarqué sous le nom de R.