Page:Leblanc - Arsène Lupin gentleman-cambrioleur.djvu/280

Cette page a été validée par deux contributeurs.
280
ARSÈNE LUPIN

plaisir inexprimable que de saisir ces joyaux d’or et d’argent, ces petites œuvres d’un art si précieux et si délicat.

Il avait, passé en bandoulière autour de son cou, un large sac de toile spécialement aménagé pour ces aubaines. Il le remplit. Et il remplit aussi les poches de sa veste, de son pantalon et de son gilet. Et il refermait son bras gauche sur une pile de ces réticules en perles si goûtés de nos ancêtres, et que la mode actuelle recherche si passionnément… lorsqu’un léger bruit frappa son oreille.

Il écouta : il ne se trompait pas, le bruit se précisait.

Et soudain il se rappela : à l’extrémité de la galerie, un escalier intérieur conduisait à un appartement, inoccupé jusqu’ici, mais qui était, depuis ce soir, réservé à cette jeune fille que Devanne avait été chercher à Dieppe, avec ses amis d’Androl.

D’un geste rapide, il pressa du doigt le ressort de sa lanterne : elle s’éteignit. Il avait à peine gagné l’embrasure d’une fenêtre qu’au haut de l’escalier la porte fut ouverte et qu’une faible lueur éclaira la galerie.

Il eut la sensation — car, à demi-caché par un rideau, il ne voyait point — qu’une personne descendait les premières marches avec précaution. Il espéra qu’elle n’irait pas plus