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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

alors que de plus habiles avaient renoncé. Mais de là à me considérer comme un Sherlock Holmes… Et puis, c’est à peine si je sais de quoi il s’agit.

On se tourna vers le maître de la maison. À contre-cœur, il dut résumer les faits. Le chevalier écouta, réfléchit, posa quelques interrogations, et murmura :

— C’est drôle… à première vue il ne me semble pas que la chose soit si difficile à deviner.

Le comte haussa les épaules. Mais les autres personnes s’empressèrent autour du chevalier, et il reprit d’un ton un peu dogmatique :

— En général, pour remonter à l’auteur d’un crime ou d’un vol, il faut déterminer comment ce crime ou ce vol ont été commis, ou du moins ont pu être commis. Dans le cas actuel, rien de plus simple selon moi, car nous nous trouvons en face, non pas de plusieurs hypothèses, mais d’une certitude, d’une certitude unique, rigoureuse, et qui s’énonce ainsi : l’individu ne pouvait entrer que par la porte de la chambre ou par la fenêtre du cabinet. Or, on n’ouvre pas, de l’extérieur, une porte verrouillée. Donc il est entré par la fenêtre.

— Elle était fermée et on l’a retrouvée fermée, déclara nettement M. de Dreux.

— Pour cela, continua Floriani sans relever l’interruption, il n’a eu besoin que d’établir