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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

— Vous avez pu vous tromper.

— C’est ici, là, sur cette planche, et pas sur une autre.

Ils allumèrent une bougie, car la pièce était assez obscure, et ils enlevèrent tout le linge et tous les objets qui l’encombraient. Et quand il n’y eut plus rien dans le cabinet, ils durent s’avouer avec désespoir que le fameux collier, « le Collier en esclavage de la Reine », avait disparu.

De nature résolue, la comtesse, sans perdre de temps en vaines lamentations, fit prévenir le commissaire, M. Valorbe, dont ils avaient eu déjà l’occasion d’apprécier l’esprit sagace et la clairvoyance. On le mit au courant par le détail, et tout de suite il demanda :

— Êtes-vous sûr, Monsieur le comte, que personne n’a pu traverser la nuit votre chambre.

— Absolument sûr. J’ai le sommeil très léger. Mieux encore : la porte de cette chambre était fermée au verrou. J’ai dû le tirer ce matin quand ma femme a sonné la bonne.

— Et il n’existe pas d’autre passage qui permette de s’introduire dans le cabinet ?

— Aucun.

— Pas de fenêtre ?

— Si, mais elle est condamnée.

— Je désirerais m’en rendre compte…

On alluma des bougies, et aussitôt M. Valorbe