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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

Oui, mais mon voleur ? Abandonné à mes propres ressources, dans une région qui ne m’était pas très familière, je ne devais pas espérer le rejoindre.

— Bah ! tentons le coup, me dis-je, et restons. La partie est difficile à gagner, mais si amusante à jouer ! Et l’enjeu en vaut la peine.

Et, comme on nous priait de renouveler provisoirement nos dépositions, je m’écriai :

— Monsieur le commissaire, actuellement Arsène Lupin prend de l’avance. Mon automobile m’attend dans la cour. Si vous voulez me faire le plaisir d’y monter, nous essaierions…

Le commissaire sourit d’un air fin :

— L’idée n’est pas mauvaise… si peu mauvaise même, qu’elle est en voie d’exécution.

— Ah !

— Oui, monsieur, deux de mes agents sont partis à bicyclette… depuis un certain temps déjà.

— Mais où ?

— À la sortie même du tunnel. Là, ils recueilleront les indices, les témoignages, et suivront la piste d’Arsène Lupin.

Je ne pus m’empêcher de hausser les épaules.

— Vos deux agents ne recueilleront ni indice, ni témoignage.

— Vraiment !