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GENTLEMAN-CAMBRIOLEUR

n’avait pas stoppé qu’un monsieur montait, suivi de plusieurs hommes. L’heure critique sonnait.

Haletante, la dame s’écria :

— Arsène Lupin… il nous a attaqués… il a volé mes bijoux… Je suis madame Renaud… mon mari est sous-directeur des services pénitentiaires… Ah ! tenez, voici précisément mon frère, Georges Ardelle, directeur du Crédit Rouennais… vous devez savoir…

Elle embrassa un jeune homme qui venait de nous rejoindre, et que le commissaire salua, et elle reprit, éplorée :

— Oui, Arsène Lupin… tandis que Monsieur dormait, il s’est jeté à sa gorge… M. Berlat, un ami de mon mari.

Le commissaire demanda :

— Mais où est-il, Arsène Lupin ?

— Il a sauté du train sous le tunnel, après la Seine.

— Êtes-vous sûre que ce soit lui ?

— Si j’en suis sûre ! Je l’ai parfaitement reconnu. D’ailleurs on l’a vu à la gare Saint-Lazare. Il avait un chapeau mou…

— Non pas… un chapeau de feutre dur, comme celui-ci, rectifia le commissaire en désignant mon chapeau.

— Un chapeau mou, je l’affirme, répéta madame Renaud, et un pardessus gris à taille.