Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/189

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
179
ARMELLE ET CLAUDE

Cette dernière épreuve tourmenta davantage Armelle, à cause de l’indécision où elle demeura sur la conduite de Claude. Les choses, somme toute, ne s’étaient pas dénouées. En outre elle le trouva, les jours suivants, sombre, taciturne, bizarre d’allures. Prévoyant d’autres crises, elle se défiait, et c’était d’une amertume inexprimable, ce rôle à tenir vis-à-vis de celui qu’elle aimait si loyalement.

Une fin d’après-midi, comme elle passait devant sa chambre, elle fut touchée, de sa prière discrète :

— Entrez, Armelle, nous parlerons.

« Il a recouvré la paix, mais au prix de quel effort ! » se dit-elle avec pitié.

Il répéta :

— Entrez, Armelle, l’ombre nous permettra de parler…

Elle obéit et se dirigea vers les blancheurs vagues de la fenêtre. La pluie battait les vitres. Elle attendit les paroles graves. Il se taisait.

Et soudain elle eut l’intuition brutale qu’il