promenaient dans le jardin, quand un tout jeune homme vint à eux, gauche d’aspect et de mise provinciale. Il ôta son chapeau et annonça en rougissant :
— Je suis le fils de votre cousine, madame.
— Ah ! dit Armelle, c’est vous, monsieur Paul.
— Oui, répondit-il, c’est moi.
Sa figure imberbe manquait d’expression. Un sourire emprunté ouvrait sa bouche. Des gants trop étroits torturaient ses mains. D’autres détails encore contribuaient à le rendre disgracieux, un peu ridicule.
On contourna la pelouse en échangeant des propos difficiles. Puis on résolut de rentrer, à cause du froid.
Landa tressaillit. Armelle se dirigeait vers la tour. Se déciderait-elle à franchir le seuil de leur sanctuaire en compagnie d’un étranger ? Au moment d’ouvrir la porte, elle aperçut son visage anxieux. Elle comprit et s’écria :
— Ma foi, nous serons mieux chez moi,