Page:Leblanc - Armelle et Claude, 1897.djvu/183

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
173
ARMELLE ET CLAUDE

promenaient dans le jardin, quand un tout jeune homme vint à eux, gauche d’aspect et de mise provinciale. Il ôta son chapeau et annonça en rougissant :

— Je suis le fils de votre cousine, madame.

— Ah ! dit Armelle, c’est vous, monsieur Paul.

— Oui, répondit-il, c’est moi.

Sa figure imberbe manquait d’expression. Un sourire emprunté ouvrait sa bouche. Des gants trop étroits torturaient ses mains. D’autres détails encore contribuaient à le rendre disgracieux, un peu ridicule.

On contourna la pelouse en échangeant des propos difficiles. Puis on résolut de rentrer, à cause du froid.

Landa tressaillit. Armelle se dirigeait vers la tour. Se déciderait-elle à franchir le seuil de leur sanctuaire en compagnie d’un étranger ? Au moment d’ouvrir la porte, elle aperçut son visage anxieux. Elle comprit et s’écria :

— Ma foi, nous serons mieux chez moi,