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ARMELLE ET CLAUDE

Brusquement il s’arrêta devant elle.

— Il vous a embrassée, soit, c’est naturel, mais pas… pas sur la bouche, n’est-ce pas ?

Il la dévisageait sans plus dissimuler. Après une hésitation elle déclara :

— Oui, Claude, nous nous embrassions sur la bouche… Je dois vous avouer que j’aimais sa bouche.

— Sur la bouche, balbutia-t-il, mais alors… moi… moi ?…

Il y eut entre eux un peu d’hostilité. Cela ne dura pas. Armelle vit que l’effort de Claude pour se maintenir le brisait. Elle fut sur le point de lui ouvrir les bras et de s’écrier :

— Allons, mon pauvre Claude, venez pleurer ici.

Il y songeait de même, prêt à la supplier. Pourtant ils ne parlèrent ni l’un ni l’autre.