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M. LENORMAND
COMMENCE
SES OPÉRATIONS


I


— Auguste, faites entrer M. Lenormand.

L’huissier sortit et quelques secondes plus tard introduisit le chef de la Sûreté.

Il y avait, dans le vaste cabinet du ministère de la place Beauvau, trois personnes : le fameux Valenglay, leader du parti radical depuis trente ans, actuellement président du Conseil et ministre de l’Intérieur ; M. Testard, Procureur général, et le Préfet de police Delaume.

Le Préfet de police et le Procureur général ne quittèrent pas les chaises où ils avaient pris place pendant la longue conversation qu’ils venaient d’avoir avec le président du Conseil, mais celui-ci se leva, et, serrant la main du chef de la Sûreté, lui dit du ton le plus cordial :

— Je ne doute pas, mon cher Lenormand, que vous ne sachiez la raison pour laquelle je vous ai prié de venir ?

— L’affaire Kesselbach ?

— Oui.

L’affaire Kesselbach ! Il n’est personne qui