Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/481

Cette page a été validée par deux contributeurs.
“813”
471

c’est-à-dire vers Louis de Malreich. Je découvre auprès de lui les lettres de l’Empereur, qu’elle-même y a placées, et je le livre à la justice, et je dénonce la communication secrète qu’elle-même a fait ouvrir entre les deux remises, et je donne toutes les preuves qu’elle-même a préparées, et je montre par des documents, qu’elle-même a maquillés, que Léon Massier a volé l’état civil de Léon Massier, et qu’il s’appelle réellement Louis de Malreich.

« Et Louis de Malreich mourra.

« Et Dolorès de Malreich, triomphante, enfin, à l’abri de tout soupçon, puisque le coupable est découvert, affranchie de son passé d’infamies et de crimes, son mari mort, son frère mort, sa sœur morte, ses deux servantes mortes, Steinweg mort, délivrée par moi de ses complices, que je jette tout ficelés entre les mains de Weber ; délivrée d’elle-même enfin par moi, qui fais monter à l’échafaud l’innocent qu’elle substitue à elle-même, Dolorès victorieuse, riche à millions, aimée de Pierre Leduc, Dolorès sera reine.

— Ah ! s’écria Lupin hors de lui, cet homme ne mourra pas. Je le jure sur ma tête, il ne mourra pas.

— Attention, patron, dit Octave, effaré, nous approchons… C’est la banlieue… les faubourgs…

— Qu’est-ce que tu veux que ça me fasse ?

— Mais nous allons culbuter… Et puis les pavés glissent… on dérape…

— Tant pis.

— Attention… Là-bas…