Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/434

Cette page a été validée par deux contributeurs.
424
“813”

de naissance. Voici celui de ton frère, celui de ta sœur.

Et les trois actes, Lupin les envoya.

D’ailleurs, sauf en ce qui concernait son identité, Malreich ne se défendait pas, écrasé sans doute sous l’accumulation des preuves que l’on relevait contre lui. Que pouvait-il dire ? On possédait quarante billets écrits de sa main — la comparaison des écritures le démontra — écrits de sa main à la bande de ses complices, et qu’il avait négligé de déchirer, après les avoir repris.

Et tous ces billets étaient des ordres visant l’affaire Kesselbach, l’enlèvement de M. Lenormand et de Gourel, la poursuite du vieux Steinweg, l’établissement des souterrains de Garches, etc. était-il possible de nier ?

Une chose assez bizarre déconcerta la justice. Confrontés avec leur chef, les sept bandits affirmèrent tous qu’ils ne le connaissaient point. Ils ne l’avaient jamais vu. Ils recevaient ses instructions, soit par téléphone, soit dans l’ombre, au moyen précisément de ces petits billets que Malreich leur transmettait rapidement, sans un mot.

Mais, du reste, la communication entre le pavillon de la rue Delaizement et la remise du Brocanteur n’était-elle pas une preuve suffisante de complicité ? De là, Malreich voyait et entendait. De là, le chef surveillait ses hommes.

Les contradictions ? les faits en apparence inconciliables ? Lupin expliqua tout. Dans un article célèbre, publié le matin du procès, il prit l’affaire à son début, en révéla les dessous,