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Il résolut alors de rester, puisque aussi bien l’expédition ne pouvait avoir lieu tant que cet homme serait là.

Le Brocanteur avait sorti deux revolvers de sa poche. Il vérifia leur fonctionnement et changea les balles tout en sifflotant un refrain de café-concert.

Une heure s’écoula de la sorte. Lupin commençait à s’inquiéter, sans se résoudre pourtant à partir.

Des minutes encore passèrent, une demi-heure, une heure…

Enfin, l’homme dit à haute voix :

— Entre.

Un des bandits se glissa dans la remise, et, coup sur coup, il en arriva un troisième, un quatrième…

— Nous sommes au complet, dit le Brocanteur. Dieudonné et le Joufflu nous rejoignent là-bas. Allons, pas de temps à perdre… Vous êtes armés ?

— Jusqu’à la gauche.

— Tant mieux. Ce sera chaud.

— Comment sais-tu ça, le Brocanteur ?

— J’ai vu le chef… Quand je dis que je l’ai vu… Non… Enfin, il m’a parlé…

— Oui, fit un des hommes, dans l’ombre, comme toujours, au coin d’une rue. Ah ! j’aimais mieux les façons d’Altenheim. Au moins, on savait ce qu’on faisait.

— Ne le sais-tu pas ? riposta le Brocanteur… On cambriole le domicile de la Kesselbach.

— Et les deux gardiens ? les deux bonshommes qu’a postés Lupin ?