tenheim… J’avais bien vu en elle une expression de physionomie que je connaissais… Voilà le lien qui les rattachait… Mais l’autre, le troisième enfant, ou plutôt le second, le cadet ?
— Un fils. Il aurait actuellement vingt-six ans.
— Son nom ?
— Louis de Malreich.
Lupin eut un petit choc.
— Ça y est ! Louis de Malreich… Les initiales L. M.… L’affreuse et terrifiante signature… L’assassin se nomme Louis de Malreich… C’était le frère d’Altenheim et le frère d’Isilda. Et il a tué l’un et il a tué l’autre par crainte de leurs révélations…
Lupin demeura longtemps taciturne, sombre, avec l’obsession, sans doute, de l’être mystérieux.
Doudeville objecta :
— Que pouvait-il craindre de sa sœur Isilda ? Elle était folle, m’a-t-on dit.
— Folle, oui, mais capable de se rappeler certains détails de son enfance. Elle aura reconnu le frère avec lequel elle avait été élevée… Et ce souvenir lui a coûté la vie.
Et il ajouta :
— Folle ! mais tous ces gens-là sont fous… La mère, folle… Le père, alcoolique… Altenheim, une véritable brute… Isilda, une pauvre démente… Et quant à l’autre, l’assassin, c’est le monstre, le maniaque imbécile…
— Imbécile, vous trouvez, patron ?
— Eh oui, imbécile ! Avec des éclairs de génie, avec des ruses et des intuitions de démon, mais un détraqué, un fou comme toute cette