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“813”

— C’est comme pour ces deux N peints sur la muraille… je ne m’explique pas. C’est ici la salle de Minerve.

— C’est ici la salle où coucha Napoléon, Empereur des Français, déclara Lupin.

— Qu’en savez-vous ?

— Demandez à Waldemar, Sire. Pour moi, quand je parcourus le journal du vieux domestique, ce fut un éclair. Je compris que Sholmès et moi, nous avions fait fausse route. Apoon, le mot incomplet que traça le grand-duc Hermann à son lit de mort, n’est pas une contraction du mot Apollon, mais du mot Napoléon.

— C’est juste… vous avez raison… dit l’Empereur… les mêmes lettres se retrouvent dans les deux mots, et suivant le même ordre. Il est évident que le grand-duc a voulu écrire Napoléon. Mais ce chiffre 813 ?

— Ah ! c’est là le point qui me donna le plus de mal à éclaircir. J’ai toujours eu l’idée qu’il fallait additionner les trois chiffres 8, 1 et 3, et le nombre 12 ainsi obtenu me parut aussitôt s’appliquer à cette salle qui est la douzième de la galerie. Mais cela ne suffisait pas. Il devait y avoir autre chose, autre chose que mon cerveau affaibli ne pouvait parvenir à formuler. La vue de l’horloge, de cette horloge située justement dans la salle Napoléon, me fut une révélation. Le nombre 12 signifiait évidemment la douzième heure. Midi ! minuit ! N’est-ce pas un instant plus solennel et que l’on choisit plus volontiers ? Mais pourquoi ces trois chiffres 8, 1 et 3, plutôt que d’autres qui auraient fourni le même total ?

« C’est alors que je pensai à faire sonner l’horloge une première fois, à titre d’essai. Et c’est