Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/329

Cette page a été validée par deux contributeurs.
“813”
319

— Vous avez lu ces lettres ?

— Non.

— Mais quelqu’un des vôtres les a lues ?

— Non.

— Alors ?

— Alors, j’ai la liste et les annotations du grand-duc. Et en outre, je connais la cachette où il a mis tous ses papiers.

— Pourquoi ne les avez-vous pas pris déjà ?

— Je ne connais le secret de la cachette que depuis mon séjour ici. Actuellement, mes amis sont en route.

— Le château est gardé : deux cents de mes hommes les plus sûrs l’occupent.

— Dix mille ne suffiraient pas.

Après une minute de réflexion, le visiteur demanda :

— Comment connaissez-vous le secret ?

— Je l’ai deviné.

— Mais vous aviez d’autres informations, des éléments que les journaux n’ont pas publiés ?

— Rien.

— Cependant, durant quatre jours, j’ai fait fouiller le château…

— Herlock Sholmès a mal cherché.

— Ah ! fit l’étranger en lui-même, c’est bizarre… c’est bizarre… Et vous êtes sûr que votre supposition est juste ?

— Ce n’est pas une supposition, c’est une certitude.

— Tant mieux, tant mieux, murmura-t-il… Il n’y aura de tranquillité que quand ces papiers n’existeront plus.

Et, se plaçant brusquement en face d’Arsène Lupin :