m’apparaît pas bien clairement, je vous serais très reconnaissant de me dire à qui j’ai l’honneur de parler.
— Absolument inutile, répliqua l’étranger.
— Absolument indispensable, affirma Lupin.
— Pourquoi ?
— Pour des raisons de politesse, monsieur. Vous savez mon nom, je ne sais pas le vôtre ; il y a là un manque de correction que je ne puis souffrir.
L’étranger s’impatienta.
— Le fait seul que le directeur de cette prison nous ait introduits, prouve…
— Que M. Borély ignore les convenances, dit Lupin. M. Borély devait nous présenter l’un à l’autre. Nous sommes ici de pair, monsieur. Il n’y a pas un supérieur et un subalterne, un prisonnier et un visiteur qui condescend à le voir. Il y a deux hommes, et l’un de ces hommes a sur la tête un chapeau qu’il ne devrait pas avoir.
— Ah ! ça, mais…
— Prenez la leçon comme il vous plaira, monsieur, dit Lupin.
L’étranger s’approcha et voulut parler.
— Le chapeau d’abord, reprit Lupin, le chapeau…
— Vous m’écoutez !
— Non.
— Si.
— Non.
Les choses s’envenimaient stupidement. Celui des deux étrangers qui s’était tu, posa sa main sur l’épaule de son compagnon et il lui dit en allemand :