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comme il avait, une fois de plus, fait preuve de clairvoyance et d’intuition en se lançant au hasard sur cette piste inconnue !

Dehors, « on travaillait » la serrure.

Il demanda au vieux Steinweg :

— De quoi le grand-duc est-il mort ?

— D’une pleurésie, en quelques jours. C’est à peine s’il put reprendre connaissance, et ce qu’il y avait d’horrible, c’est que l’on voyait, paraît-il, les efforts inouïs qu’il faisait, entre deux accès de délire, pour rassembler ses idées et prononcer des paroles. De temps en temps il appelait sa femme, la regardait d’un air désespéré et agitait vainement ses lèvres.

— Bref, il parla ? dit brusquement Lupin, que le « travail » fait autour de la serrure commençait à inquiéter.

— Non, il ne parla pas. Mais dans une minute plus lucide, à force d’énergie, il réussit à tracer des signes sur une feuille de papier que sa femme lui présenta.

— Eh bien ! ces signes ?…

— Indéchiffrables, pour la plupart…

— Pour la plupart… mais les autres ? dit Lupin avidement… Les autres ?

— Il y a d’abord trois chiffres parfaitement distincts : un 8, un 1 et un 3…

— 813… oui, je sais… après ?

— Après, des lettres… plusieurs lettres parmi lesquelles il n’est possible de reconstituer en toute certitude qu’un groupe de trois et, immédiatement après, un groupe de deux lettres.

— « Apoon », n’est-ce pas ?

— Ah ! vous savez…