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grand-duc régnant. Il vécut assez pauvre à Berlin, plus tard fit la campagne de France, aux côtés de Bismarck dont il était l’ami, fut emporté par un éclat d’obus au siège de Paris, et, en mourant, confia à Bismarck son fils Hermann… Hermann III.

— Le père, par conséquent, de notre Leduc, dit Lupin.

— Oui. Hermann III fut pris en affection par le chancelier qui, à diverses reprises, se servit de lui comme envoyé secret auprès de personnalités étrangères. À la chute de son protecteur, Hermann III quitta Berlin, voyagea et revint se fixer à Dresde. Quand Bismarck mourut, Hermann III était là. Lui-même mourait deux ans plus tard. Voilà les faits publics, connus de tous en Allemagne, voilà l’histoire des trois Hermann, grands-ducs de Deux-Ponts-Veldenz au XIXe siècle.

— Mais le quatrième, Hermann IV, celui qui nous occupe ?

— Nous en parlerons tout à l’heure. Passons maintenant aux faits ignorés.

— Et connus de toi seul, dit Lupin.

— De moi seul, et de quelques autres.

— Comment, de quelques autres ? Le secret n’a donc pas été gardé ?

— Si, si, le secret est bien gardé par ceux qui le détiennent. Soyez sans crainte, ceux-là ont tout intérêt, je vous en réponds, à ne pas le divulguer.

— Alors ! Comment le connais-tu ?

— Par un ancien domestique et secrétaire intime du grand-duc Hermann, dernier du nom. Ce domestique, qui mourut entre mes bras