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“813”

Il n’avait pas achevé ce mot qu’il se sentit pris au cou et attiré en arrière. Quelqu’un, qui se cachait dans le massif, près de la petite porte, l’avait happé par la tête. Il vit un bras qui se levait, armé d’un couteau dont la lame était toute brillante. Le bras s’abattit, la pointe du couteau l’atteignit en pleine gorge.

Au même moment, Altenheim sauta sur lui pour l’achever, et ils roulèrent dans les plates-bandes. Ce fut l’affaire de vingt à trente secondes, tout au plus. Si fort qu’il fût, si entraîné aux exercices de lutte, Altenheim céda presque aussitôt, en poussant un cri de douleur. Sernine se releva et courut vers la petite porte qui venait de se refermer sur une silhouette sombre. Trop tard ! Il entendit le bruit de la clef dans la serrure. Il ne put l’ouvrir.

— Ah ! bandit ! jura-t-il, le jour où je t’aurai, ce sera le jour de mon premier crime ! Mais pour Dieu !…

Il revint, se baissa, et recueillit les morceaux du poignard qui s’était brisé en le frappant.

Altenheim commençait à bouger. Il lui dit :

— Eh bien, baron, ça va mieux ? Tu ne connaissais pas ce coup-là, hein ? C’est ce que j’appelle le coup direct au plexus solaire, c’est-à-dire que ça vous mouche votre soleil vital, comme une chandelle. C’est propre, rapide, sans douleur… et infaillible. Tandis qu’un coup de poignard ?… Peuh ! il n’y a qu’à porter un petit gorgerin à mailles d’acier, comme j’en porte moi-même, et l’on se fiche de tout le monde, surtout de ton petit camarade noir, puisqu’il frappe toujours à la gorge, le monstre idiot !