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“813”
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— Oui, mais où Ribeira l’a-t-il coffré, le vieux Steinweg ?

— Chez lui, parbleu.

— Il faudrait donc savoir où Ribeira demeure.

— Parbleu !

Les ayant congédiés, il se rendit à la maison de Retraite. Des automobiles stationnaient à la porte, et deux hommes allaient et venaient, comme s’ils montaient la garde.

Dans le jardin, près du pavillon de Mme Kesselbach, il aperçut sur un banc Geneviève, Pierre Leduc et un monsieur de taille épaisse qui portait un monocle. Tous trois causaient. Aucun d’eux ne le vit.

Mais plusieurs personnes sortirent du pavillon. C’étaient M. Formerie, M. Weber, un greffier et deux inspecteurs. Geneviève rentra, le monsieur au monocle adressa la parole au juge et au sous-chef de la Sûreté, et s’éloigna lentement avec eux.

Sernine vint à côté du banc où Pierre Leduc était assis, et murmura :

— Ne bouge pas, Pierre Leduc, c’est moi.

— Vous !… vous !…

C’était la troisième fois que le jeune homme voyait Sernine depuis l’horrible soir de Versailles, et chaque fois cela le bouleversait.

— Réponds… Qui est l’individu au monocle ?

Pierre Leduc balbutiait, tout pâle. Sernine lui pinça le bras.

— Réponds, crebleu ! qui est-ce ?

— Le baron Altenheim.

— D’où vient-il ?