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“813”

— Gertrude est partie. On la recherche.

— Sa sœur Suzanne ?

M. Weber et M. Formerie l’ont questionnée. Il n’y a rien contre elle.

— Voilà tout ce que vous avez à me dire ?

— Oh ! non, il y a d’autres choses, tout ce que nous n’avons pas dit aux journaux.

Ils racontèrent alors les événements qui avaient marqué les deux derniers jours de M. Lenormand, la visite nocturne des deux bandits dans la villa de Pierre Leduc, puis, le lendemain, la tentative d’enlèvement commise par Ribeira et la chasse à travers les bois de Saint-Cucufa, puis l’arrivée du vieux Steinweg, son interrogatoire à la Sûreté devant Mme Kesselbach, son évasion du Palais…

— Et personne, sauf vous, ne connaît aucun de ces détails ?

— Dieuzy connaît l’incident Steinweg, c’est même lui qui nous l’a raconté.

— Et l’on a toujours confiance en vous à la Préfecture ?

— Tellement confiance qu’on nous emploie ouvertement. M. Weber ne jure que par nous.

— Allons, dit le prince, tout n’est pas perdu. Si M. Lenormand a commis quelque imprudence qui lui a coûté la vie, comme je le suppose, il avait tout de même fait auparavant de la bonne besogne, et il n’y a qu’à continuer. L’ennemi a de l’avance, mais on le rattrapera.

— Nous aurons du mal, patron.

— En quoi ? Il s’agit tout simplement de retrouver le vieux Steinweg, puisque c’est lui qui a le mot de l’énigme.