Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/169

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Chacun courut de son côté. Mais il s’écoula une dizaine de minutes avant qu’on ramenât une auto de louage. M. Lenormand bouillait d’impatience. Mme Kesselbach, debout sur le trottoir, chancelait, son flacon de sels à la main.

Enfin ils s’installèrent.

— Gourel, monte à côté du chauffeur et droit sur Garches.

— Chez moi ? fit Dolorès stupéfaite.

Il ne répondit pas. Il se montrait à la portière, agitait son coupe-file, se nommait aux agents qui réglaient la circulation des rues. Enfin, quand on parvint au Cours-la-Reine, il se rassit et prononça :

— Je vous en supplie, madame, répondez nettement à mes questions. Vous avez vu Mlle Geneviève Ernemont, tantôt vers quatre heures ?

— Geneviève… oui… je m’habillais pour sortir.

— C’est elle qui vous a parlé de l’insertion du Journal, relative à Steinweg ?

— En effet.

— Et c’est là-dessus que vous êtes venue me voir ?

— Oui.

— Vous étiez seule pendant la visite de Mlle Ernemont ?

— Ma foi… je ne sais pas… Pourquoi ?

— Rappelez-vous. L’une de vos femmes de chambre était là ?

— Peut-être… comme je m’habillais…

— Quel est leur nom ?

— Suzanne… et Gertrude.