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de son revolver, il brisa un carreau, puis tira le verrou et dit à Gourel :

— Galope par là jusqu’à la sortie de la place Dauphine…

Et, revenant à Dieusy :

— Allons, Dieusy, cause. Comment t’es-tu laissé mettre dans cet état ?

— Un coup de poing, chef…

— Un coup de poing de ce vieux ? mais il ne tient pas debout…

— Pas du vieux, chef, mais d’un autre qui se promenait dans le couloir pendant que Steinweg était avec vous, et qui nous a suivis comme s’il s’en allait, lui aussi… Arrivé là, il m’a demandé si j’avais du feu… J’ai cherché ma boîte d’allumettes… Alors il en a profité pour m’allonger son poing dans l’estomac… Je suis tombé, et, en tombant, j’ai eu l’impression qu’il ouvrait cette porte et qu’il entraînait le vieux…

— Tu pourrais le reconnaître ?

— Ah ! oui, chef… un gaillard solide, la peau noire… un type du Midi, pour sûr…

— Ribeira… grinça M. Lenormand… toujours lui !… Ribeira, alias Parbury… Ah ! le forban, quelle audace !… Il avait peur du vieux Steinweg… il est venu le cueillir, ici même, à ma barbe !…

Et, frappant du pied avec colère :

— Mais, cristi, comment a-t-il su que Steinweg était là, le bandit ! Il n’y a pas quatre heures, je le pourchassais dans les bois de Saint-Cucufa… et maintenant le voici !… Comment a-t-il su ?… Il vit donc dans ma peau ?…