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smann, recevant chaque jour ses collaborateurs, reconstituant et dirigeant sa bande.

— Mais alors, nom d’un chien, pourquoi ne l’arrêtez-vous pas ?

— Je n’ai eu ces renseignements qu’après coup. Depuis, le prince… appelons-le prince Trois Étoiles, a disparu. Il est à l’étranger pour d’autres affaires.

— Et s’il ne reparaît pas ?

— La situation qu’il occupe, la manière dont il s’est engagé dans l’affaire Kesselbach exigent qu’il reparaisse, et sous le même nom.

— Néanmoins…

— Monsieur le Président, j’en arrive à mon second atout. J’ai fini par découvrir Pierre Leduc.

— Allons donc !

— Ou plutôt, c’est Lupin qui l’a découvert, et c’est Lupin qui, avant de disparaître, l’a installé dans une petite villa aux environs de Paris.

— Fichtre ! mais comment avez-vous su…

— Oh ! facilement. Lupin a placé auprès de Pierre Leduc, comme surveillants et défenseurs, deux de ses complices. Or, ces complices sont des agents à moi, deux frères que j’emploie en grand secret et qui me le livreront à la première occasion.

— Bravo ! bravo ! de sorte que…

— De sorte que, comme Pierre Leduc est, pourrait-on dire, le point central autour duquel convergent tous les efforts de ceux qui sont en quête du fameux secret Kesselbach… par Pierre Leduc, j’aurai un jour ou l’autre : 1o l’auteur du triple assassinat, puisque ce misérable s’est substitué à M. Kesselbach dans l’accomplissement d’un projet grandiose, et jusqu’ici