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LA RECHERCHE DES FONCTIONS PRIMITIVES. L’EXISTENCE DES DÉRIVÉES.

Si est la longueur de l’arc depuis jusqu’à quelconque, on peut écrire cela :

.

Appliquons cette double inégalité à tous les intervalles d’un ensemble d’intervalles non empiétants, et ajoutons ; nous obtenons un résultat que l’on peut noter

.

Faisons maintenant varier de façon que tende vers zéro, nous voyons que : est absolument continue si, et seulement si , , le sont. L’ensemble des singularités de est la somme des ensembles des singularités de , , .

Nous pouvons donc prendre l’ensemble des valeurs de , , , n’ont pas, toutes quatre, des dérivées finies et déterminées comme un ensemble de singularités.

Ceci étant, enfermons dans un ensemble d’intervalles non empiétants ; puis, étant arbitrairement choisi positif, enfermons dans un ensemble d’intervalles non empiétants l’ensemble des points en lesquels on a

 ;

et couvrons , à partir de , à l’aide d’une chaîne d’intervalles choisis parmi les suivants :

a. À un point de attachons l’intervalle d’origine et dont l’extrémité coïncide avec l’extrémité de celui des intervalles constituant qui contient  ;

b. À un point de attachons un intervalle d’origine , contenu dans celui des intervalles constituant qui contient , et tel que la longueur de la corde fournie par cet intervalle diffère de

de moins de .

Servons-nous de cette chaîne, ou plutôt du polygone inscrit correspondant, pour calculer une valeur approchée de . La contribution des intervalles de l’espèce a est au plus  ; d’ailleurs, elle sera aussi voisine qu’on le voudra de cette valeur si