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Rapport d’un Examen des Matériaux de l’Intérieur d’un Foyer de
Locomotive à Pétrole. Échantillon reçu de M. J. Ogilvie,
Division du Service, Commission des Chemins de fer du Canada


L’analyse a démontré que l’échantillon était une forme de carbone dur et impur, presque exempt d’hydrocarbones. Une analyse aussi complète que possible, effectuée comme celle des charbons, a produit 88.8 de carbone fixe ; 5.0 pour cent de matières volatiles ; 5.7 pour cent de cendre, et 0.5 pour cent d’eau.

L’échantillon pris dans son ensemble était combustible, mais il ne brûlait qu’avec grande difficulté. De petits morceaux chauffés à blanc brûlaient facilement dans un courant d’oxygène et continuaient de brûler après l’extinction de la chaleur externe. Si dans le tube on fait passer un courant d’air au lieu d’oxygène, les morceaux soumis à l’épreuve brûlent lentement, aussi longtemps que le tube est chauffé, mais la combustion s’arrête dès que la chaleur extrême est enlevée.

Un grand morceau fortement chauffé dans la flamme d’une tuyère brûlait très lentement, pendant que la flamme s’y heurtait ; dès que la flamme avait été éloignée, il s’est refroidi aussi vite que s’il n’avait pas été combustible.

En terminant, on peut dire que cette matière ressemble beaucoup au charbon des cornues ; et, autant qu’on peut le savoir, à la suite d’une analyse en laboratoire, les morceaux incandescents expulsés par la cheminée d’une locomotive sont presque aussi aptes à donner naissance à un incendie que des morceaux semblables de matières incandescentes non combustibles.

(Signé) Edgar Stansfield.
Le 16 janvier 1913.