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En deux endroits de la réserve forestière de Riding Mountain on a planté 7,500 arbres fournis par la pépinière d’Indian Head ; ces arbres progressent bien pendant cette année. On n’a pas encore pensé qu’il est nécessaire de planter des arbres sur la réserve forestière des montagnes Rocheuses, vu que la reproduction naturelle est suffisante.


Plantation par le Chemin de fer Canadien du Pacifique[1]

La plantation effectuée par cette compagnie ne comprend guère que les arbres d’ornement, sur les terrains des stations des chemins de fer et le long des emplacements des voies ferrées à travers les plaines. L’objet de cette dernière est de créer des brise-vents, et par là de faire disparaître les garde-neige portatifs, qu’il a fallu construire pour empêcher la neige mouvante de s’entasser sur la voie et de paralyser le trafic. La Division Forestière de la Compagnie, département des Ressources Naturelles, a fait de grands progrès en ce travail.

Le long de la ligne principale, entre Winnipeg, Man., et Calgary, Alta., 1,356,200 arbres ont été plantés avant le commencement de décembre 1912. Ces arbres ont été cultivés dans la pépinière de la compagnie, à Wolseley, Sask. Les espèces plantées sont l’érable du Manitoba, le peuplier de Russie, le tilleul, le saule à feuilles de laurier, le saule rouge, le saule doré, le frêne et l’épinette. Deux espèces d’arbustes ont été aussi plantés, le caragan et l’armoise, Tous ces arbres avaient deux ou trois ans d’âge, variant de trente à cinquante pieds de hauteur. Les pertes et les remplacements n’ont pas excédé 10 pour cent. Ces arbres ont été plantés à quatre pieds de distance en alignements espacés de sept pieds, la bande de terre labourée autour des plantes étant de huit pieds.

On a adopté plus récemment une ligne de conduite définie ; elle consiste à encourager la plantation d’arbres sur des terres irriguées, au sud de l’Alberta, que les colons achètent de la Compagnie, celle-ci s’offrant à fournir gratuitement la moitié des arbres et à donner des prix à ceux qui obtiennent le plus de succès.

Au printemps de 1908 on a planté 25,000 épinettes rouges près de Wolseley, Saskatchewan. L’objet de cette plantation consiste à savoir s’il est possible de cultiver des épinettes rouges pour en faire des piquets de clôtures et des traverses de chemins de fer. Au cours de l’année 1910, la gelée tardive du printemps en a fait périr 200 autres ; en ce moment il reste sur pied 23,800. Le tableau suivant donne la moyenne des mesurages pris chaque année ;

  1. Extrait d’un rapport de R. D. Prettie, surintendant des Forêts, département des Ressources Naturelles de la compagnie de chemin de fer Canadien du Pacifique.