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« Tout grand incendie de forêt laisse derrière lui des arsins, matières beaucoup plus inflammables que le bois rester intact. Un second incendie aux mêmes endroits détruit fréquemment toute la végétation qui couvre le sol, rendant ainsi tout reboisement impossible, et anéantit le résultat de siècles de croissance. »

Les chemins de fer ont failli à l’obligation de prendre tous les moyens à leur disposition pour empêcher les incendies.

Les paragraphes suivants sont extraits de « l’Opinion » :

« Pour venir à une décision finale, il faudrait tenir compte de la correspondance échangée avec les constructeurs de locomotives, (supplément No. 2) et de leurs réponses aux questions suivantes : « Quelle comparaison pourrait-on établir, quant à la plus grande protection possible contre les incendies, entre les locomotives à pétrole et celles à charbon, celles-ci étant spécialement dessinées pour les Adirondacks, et adaptées au service des trains de voyageurs et de marchandises, pesamment chargés ?

« À cette question M. Vauclain, surintendant général des Baldwin Locomotive Works, répond :’Nous pensons que des locomotives de ce genre, tout en se rapprochant de celles à pétrole, ne sauraient être jamais aussi sûres que ces dernières qui ne produisent pas d’étincelles, et ne peuvent en aucune manière endommager les propriétés par l’incendie.

« M. Cole, ingénieur mécanicien en chef de la American Locomotive Company, répond : « De telles locomotives ne sont pas, comme celles à pétrole, une garantie absolue, même si elles sont entretenues dans le meilleur état possible et qu’elles fournissent un degré d’efficacité raisonnable. Quant à ces dernières, la question de danger d’incendie, par suite du manque d’entretien et de la négligence d’installation est réduite au minimum, car l’échappement des étincelles ne dépend pas de ces deux conditions. »

« Dans l’échange de correspondances avec les employés de la Southern Pacific Company, supplément No. 6, la réponse de M. H. J. Small, surintendant général de la force motrice, la question suivante offre de l’intérêt : « Avez-vous trouvé qu’il est possible de rendre suffisamment sûr l’usage des locomotives à charbon, par l’installation d’appareils pare-étincelles perfectionnés, de cendriers améliorés, par le nettoyage de l’emplacement de la voie des matières combustibles, ou par la patrouille des lignes, de manière à ce que les risques d’incendie, dus aux locomotives à charbon, soient réduits à ceux des locomotives à pétrole ? »

« Réponse : « Les meilleurs appareils protecteurs appliqués aux locomotives à charbon sont incapables d’empêcher des étincelles d’échapper par la cheminée ; l’enlèvement de toutes les matières inflammables