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prouvent, d’une part, que nous avons bien, affaire ici à une vraie science exacte, et, de l’autre, que la Divinité, quoi qu’on en dise, n’a jamais laissé l’humanité ni aucune de ses fractions dans des ténèbres complètes. Elle prouve aussi que nul n’a le droit de monopoliser ou de confisquer la vérité, qui est l’apanage, de tous.

Toutes ces choses, concernant le spiritisme, sont parfaitement connues d’un grand nombre. Cependant on nous dit « Nous irions volontiers à vous, n’étaient les charlatans, les mystiques, les sectaires qui se trouvent parmi vous, et auxquels il ne nous est pas possible de nous mêler. »

À ces observations, nous ne pouvons que répondre : Quelle est donc la science, la philosophie, etc., qui n’a pas ses mystiques ou ses charlatans ?

Est-ce que la politique et la religion en sont exemptes ?

La médecine n’a-t-elle pas ses empoisonneurs qui tuent légalement ? Qui oserait, à cause d’eux, accuser tout le corps médical, et dire que la science de guérir n’est qu’une odieuse duperie ?

D’autres critiques disent qu’ils ne croiront que lorsqu’ils auront vu, selon les conditions qu’ils imposeront eux-mêmes aux phénomènes.

À ceux-là, cher Monsieur Revel, vous avez fort justement répondu il n’y a pourtant pas besoin d’aller soi-même en Amérique (et par un bateau d’un modèle tout spécial) pour croire à l’existence du