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drapeau, exercent aujourd’hui une si puissante et si universelle attraction. L’excès des prétentions matérialistes devait nécessairement amener la réaction à laquelle nous assistons. La jeunesse devait tôt ou tard se ressaisir, avec ses hautes aspirations et son besoin impérieux du beau, du bien, du vrai.

Il ne se pouvait pas que le monde, oubliant définitivement les glorieuses espérances d’un passé lointain, et les certitudes d’une expérience qui remonte aux premiers âges de l’humanité, renonçât pour jamais à l’avenir et se contentât d’une existence enfermée dans les limites étroites qui séparent le berceau, de la tombe ; il ne se pouvait pas qu’elle reniât les divins ancêtres qui dans l’Inde avec Bouddha, dans la Grèce avec Socrate, en Égypte avec les hiérophantes, en Gaule avec les druides, en Palestine avec le Christ, ont parlé de vie immortelle ou éternelle ! Et cela appuyé sur des manifestations que nous appelons aujourd’hui : spiritiques, et que nous rencontrons dans tous les pays, ainsi qu’en font foi les récits des voyageurs.

L’universalité de ces idées dans le temps et dans l’espace, a fait dire à M.  Ch. Richet :

« Il faut convenir que l’habileté, la perfection, l'universalité de cette imposture partout et toujours constituent le phénomène le plus extraordinaire que les annales de la science aient jamais relaté. »

J’ajouterai, que cette universalité et cette identité des moyens employés par des peuples qui n’ont entre eux aucun rapport ni direct, ni indirect,