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lusions qu’elles nous infligent. Mais l’inutilité des recherches philologiques, et celle des enquêtes sur l’évolution des sociétés et sur l’origine des religions, sont dénoncées par quelques-uns avec une sorte de fureur. De nouveaux Jacobi affirment que tous ces volumineux rapports sur l’illusion éternelle, ne valent pas un mot d’amour et de pitié. Nous sommes las d’examiner, de constater, d’être dans la vie comme des témoins. Nous sommes saturés d’ironie.  »[1]

M. Henry Bauer, a souligné comme suit ce qui s’est dit au banquet offert à M. Berthelot. « La science n’a pas procuré aux misérables une plus grande somme de bien-être et de bonheur, mais par ses affirmations hasardeuses autant que par son esprit de négation dans l’ordre métaphysique, elle leur a ôté l’espérance. »

Je ne m’arrêterai pas, dans ce chapitre, à la théorie que certains savants ont déduite de la conformité qui existe entre les physiologies humaine et animale. Puisque, disent-ils, « nos os, nos muscles, nos viscères, sont en tous points comparables à ceux des singes, des chauves-souris, des phoques, etc., la destination de l’homme ne saurait différer au fond des êtres dont il n’est que la lointaine postérité. Le but de la vie, ce n’est ni de savoir, ni de croire, c’est de vivre. La destinée de

  1. Gaston Deschamps. Philosophie sentimentale.