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Après qu’il se fut définitivement sauvé, on fit des fouilles plus sérieuses et on découvrit que par une conduite, avec le torrent sur un point plus élevé, on avait fait passer l’eau sous le château, cette eau faisant tourner la roue qui coupait les corps et rejetait les morceaux qui flottaient au loin dans l’eau. Des crânes et des ossements humains furent trouvés qui démontrèrent la vérité de cette légende.

À l’époque où le comte poursuivi se cachait dans ce château, les vieux appartements servaient de greniers où le père du comte entassait les récoltes de ses fermiers. Comme on se doutait que le fils était caché là, la police avait fait deux ou trois fois des recherches sans pouvoir le découvrir, grâce aux cachettes secrètes qu’il avait découvertes. Mais aussi pour cette même raison on avait pris les plus grandes précautions, et il n’y avait là ni lit, ni couvertures, ni assiettes, ni couteaux, ni chaises ou tables quelconques. Il couchait sur le blé, qu’il étendait sur le plancher à une épaisseur de trois pieds et quand il était fatigué il s’asseyait dessus.

Sa mère, avec des provisions sous ses jupes, se promenait dans le jardin, et quand elle était sûre de ne pas être vue, elle se glissait dans la caverne du bas, montait par l’escalier secret et s’asseyait sur le blé à ses côtés, attendant qu’il ait fini de manger pour tout remporter et ne laisser aucune trace pouvant indiquer que quelqu’un habitait là-haut.