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cence. Je compris de suite que le lendemain je serais appelé à faire voir que j’étais un homme ; mais je sentais déjà les avantages des sages conseils que m’avaient donnés mes deux admirables maîtresses : pour faire de nouvelles conquêtes, je devais laisser croire que j’avais encore mon pucelage. Je résolus de continuer à jouer ce rôle d’innocent et je prévis le plaisir qu’éprouverait ma tante à l’idée qu’elle était la première à s’enfiler une aussi monstrueuse pine.

Je fus bientôt en bas pour déjeuner et je fut bien tendrement embrassé par ma ravissante tante, qui, dans un gracieux déshabillé, paraissait plus charmante que jamais. Elle me tint plus d’une minute dans ses bras et me dévora de baisers.

Je suis certain que le pasteur lui avait raconté notre entrevue et par le brillant de ses yeux et la rougeur de sa figure, pendant qu’elle m’étreignait fortement, elle montrait que ses passions étaient déjà allumées et qu’elle désirait voir venir l’heure où elle pourrait les satisfaire. Cependant, elle eut à les contenir pendant toute cette journée.

Le pasteur avait à régler quelques affaires de sa paroisse, ma tante me laissa pendant une heure après le déjeuner, pour s’occuper de ses affaires de maîtresse de maison, puis ensuite elle me fit visiter la maison et le jardin et enfin nous allâmes faire une promenade à travers le village.

La maison était un de ces presbytères agréables, bâtie sur son propre terrain, ce qui est commun en Angleterre ; mais peu ont une situation aussi