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fondément endormi, ou bien prétendre que le changement de lit et la pensée de ses bons baisers m’empêchaient de dormir ? Je me décidai enfin à paraître endormi profondément, voulant voir comment elle arriverait à ses fins, ce qui me permettrait en même temps de jouer la surprise.

Il y avait à peine une demi-heure que j’étais couché, lorsque je vis un filet de lumière filtrer à travers le trou de la serrure ; j’avais pris une pose qui facilitait le dénouement : j’étais étendu sur le dos, les couvertures découvrant en partie ma poitrine, et j’avais placé sur ma tête la main qui était du côté où elle devait approcher. Naturellement, ma pine bandait à tout casser, et, comme j’avais retiré le gros couvre-pieds, elle soulevait facilement les draps et la légère couverture.

Je fermai les yeux et respirai fortement ; elle ouvrit doucement la porte et entra ; elle se retourna pour la fermer, et pendant ce temps, d’un œil à moitié ouvert, je la regardai et vis qu’elle n’avait sur elle qu’une robe de chambre lâche, qui, s’étant un peu ouverte dans son mouvement pour se retourner, me permit de voir qu’elle n’avait dessous que sa chemise. J’aperçus même sa poitrine ravissante, ce qui me fit de suite raidir la pine à en éclater, de sorte que lorsqu’elle arriva près de moi, elle pointait extraordinairement, soulevant drap et couverture.

Elle s’arrêta pour jouir assurément du coup d’œil ; elle approcha alors la lumière de ma figure, me demandant à mi-voix si j’étais endormi.