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prendre connaissance ; le jour pointait et regardant autour d’elle avec effroi, elle s’écria :

« Où suis-je ? »

Alors ses yeux rencontrèrent ma figure.

« Oh ! mon Charles adoré, c’est toi ! J’ai rêvé au passé bien lointain, et les palpitations de ton énorme pine m’ont fait penser à des événements précédents. Mais, quoique ce ne fût qu’un rêve, je n’en ai pas moins bien joui. »

« Ce n’était pas un rêve, ma chère miss Frankland, si ce n’est pour ce qui regarde votre bien aimé Henry, car, c’est le nom que vous avez prononcé, mais cette pensée vous a fait m’étreindra plus délicieusement et vous avez éprouvé un excès de plaisir que je vous enviais ; mais vous m’avez beaucoup effrayé, car, à la fin, vous vous êtes évanouie tout à fait. Je suis si heureux d’avoir changé votre rêve en une exquise réalité que je ne suis nullement jaloux de votre précédent amoureux, car, si vous n’en aviez jamais eu, vous ne m’auriez probablement pas aimé. Oh ! non, je ne serai jamais jaloux de vous, ma tendre maîtresse. J’aimerais mieux vous voir dans toutes les extases de vos passions dans les bras d’un autre, pourvu que je puisse partager vos plaisirs. »

Elle m’écoutait avec beaucoup d’étonnement et elle reconnut qu’elle s’était crue entre les bras d’un homme qu’elle avait beaucoup aimé, et elle pensait que tout cela n’était qu’un rêve et qu’elle n’avait aucune idée de ce qui s’était passé, c’est-à-dire qu’elle avait été bien réellement foutue.