Page:Le roman de la luxure, tomes 3 et 4, Miss Frankland - Les mystères du presbytères, 1925.djvu/130

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
129


décharge dans sa bouche. J’avais machinalement placé mes mains sur sa tête et je faillis l’étouffer en enfonçant la moitié de ma pine dans sa gorge au moment de la décharge. Il avala chaque goutte avec bonheur ; se levant alors, il m’embrassa avec amour, me disant que je lui avais donné une de ses plus grandes jouissances et qu’il m’aimait bien tendrement. Il m’invita ensuite à passer dans son cabinet de toilette, où nous entrâmes ensemble dans le même bain et nous nous fîmes mutuellement notre toilette. Nous habillant alors, nous rejoignîmes ma tante dans la salle à manger. Elle n’avait nullement l’air d’une malade, mais elle dit en souriant malicieusement qu’elle espérait que le pasteur l’avait suffisamment remplacée.

— Oh ! oui, ma chère tante, et je vous suis bien reconnaissant à tous deux de votre sollicitude à me soulager de la raideur dont je souffre le matin ; mais il me semble que cette raideur se produit plus fréquemment depuis quelque temps. J’espère que je ne lasserai pas votre bonté en faisant si souvent appel à votre bonté.

— Oh ! mon cher neveu, ne t’imagine rien de la sorte ; nous sommes trop heureux de te rendre service.

Ceci fut accompagné d’un sourire malin entre eux deux, causé par mon apparente simplicité, mais qu’ils étaient heureux de voir. Nous nous assîmes et mangeâmes un très bon déjeuner.

La journée se passa comme les deux précédentes. Ma tante me demanda de l’accompagner dans