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encore croire que j’étais ignorant sur la nature réelle de nos procédés.

Nous trouvâmes le pasteur qui nous attendait pour luncher ; il devina, à la figure enflammée de ma tante, quel avait été notre dernier passe-temps, et demanda si j’avais encore été troublé par mon étrange raideur.

— Hélas ! oui, le pauvre garçon ! répondit ma tante. Il paraît que lorsqu’il a envie de pisser et qu’il ne peut pas le faire de suite, cela le fait aussitôt raidir et j’ai eu de la peine à le soulager. À la fin, j’ai réussi ; mais j’ai dit à mon cher neveu de faire son possible pour se retenir pendant le jour, car je ne pourrai pas toujours le soulager.

— Tu as parfaitement raison, mon amour ; mon cher Charles, il faut faire en sorte de suivre les conseils de ta tante.

Naturellement, je promis avec un tel air d’innocence, que je les vis échanger un sourire. Nous nous assîmes pour déjeuner. Le pasteur s’assit ensuite près de moi et m’interrogea sur l’histoire qu’il m’avait donnée à apprendre. Notre conversation devint vraiment très intéressante. Le pasteur était un savant en toutes choses et avait une manière d’enseigner des plus intéressantes. Les heures s’envolèrent rapidement et ce ne fut que lorsque ma tante entra vers cinq heures pour nous faire prendre le thé, que nous nous aperçûmes combien le temps avait vite passé. Le pasteur me complimenta sur mes connaissances en histoire ainsi que sur la justesse des questions que je lui