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leur lune de miel à Leamington. Les amis assemblés restèrent jusqu’au soir, et après les sensations de la journée et les fatigues de la nuit précédente, je fus heureux de me mettre au lit. Je me mis à pleurer au lieu de dormir pensant qu’un autre, dans ce moment même, jouissait de tous les charmes merveilleux que j’avais été le seul à posséder jusqu’à ce jour.

Ainsi se termina un des plus délicieux épisodes de ma vie, et quoique j’aie eu depuis l’occasion de foutre de temps en temps mon ancienne maîtresse, c’était des coups tirés à la volée, très délicieux, mais qui ne nous satisfaisaient pas complètement.

Ce fut le premier grand événement qui changea pour quelque temps le cours de notre existence, mais je veux réserver les détails de mes aventures futures, que je raconterai au fur et à mesure qu’elles arriveront.

La maison n’était plus la même, le lendemain du mariage ; la mère d’Aline était encore avec nous et ne nous quitta que le surlendemain.

Ma mère et elle passèrent l’après-midi